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Le Cécifoot en Auvergne

Publié le 6 janvier 2023 Mis à jour le 7 mars 2023
Entraînement en Argentine, avec des joueurs de la sélection et du club local de la ville de Cordoba
Entraînement en Argentine, avec des joueurs de la sélection et du club local de la ville de Cordoba
Date(s)

le 6 janvier 2023

Deux anciens étudiants de l’UCA parcourent l’Amérique Latine pour développer le cécifoot en Auvergne Théo LIFFAUD, diplômé d’un Master 2 Économie du développement et Dilane DHAMPATTIAH, titulaire d’une Licence en Droit Privé nous en disent plus..

Deux anciens étudiants de l’UCA parcourent l’Amérique Latine pour développer le cécifoot en Auvergne

 

Théo LIFFAUD, diplômé d’un Master 2 Économie du développement et Dilane DHAMPATTIAH, titulaire d’une Licence en Droit Privé nous en disent plus...

 

Pouvez-vous présenter la situation du cécifoot à Clermont-Fd ?

Le Cécifoot existe dans la région Auvergne et sur Clermont-Ferrand depuis 2014. L’association Cécifoot Clermont Joker’s a été créée en 2018. Cette même année, nous avons lié notre association avec l’Université Clermont Auvergne en proposant l’activité à tous les étudiants. Depuis, nous cherchons à développer la discipline dans la ville de Clermont-Ferrand et dans la région.
Pour cela nous réalisons de nombreuses sensibilisations auprès de plusieurs publics : écoles primaires, collèges, centres de loisirs, clubs de foot, entreprises…
En parallèle, nous avons participé à deux Coupes de France et avons été demi-finalistes en 2019.
De plus en plus de partenaires nous suivent, dans tous les secteurs que ce soit hôtellerie, opticien, magasin de sport… Le Clermont Foot nous appuie aussi dans nos projets.


 

Quel est le but principal de ce voyage ?

Développer le club au niveau sportif en jouant avec les meilleurs tout en apprenant des spécificités de chaque pays,

Communiquer sur notre discipline et sur notre club,

Créer des partenariats avec des clubs étrangers pour pouvoir participer à des tournois,

Sensibiliser toujours le plus grand nombre et montrer que le handicap n’est pas une barrière pour réaliser ses rêves !
 

Comment s'est décidé ce choix de circuit ?

 

Notre voyage est principalement axé sur l’Amérique du Sud car c’est le berceau du Cécifoot. Nous travaillons sur ce projet depuis 2020 et avons été en contact avec près de 30 fédérations dans de nombreux pays et sur tous les continents. Nous avons ainsi fait des choix en fonction des pays les plus réceptifs et avec lesquels nous pourrions apprendre le plus.

Nous avons choisi des pays où le niveau du cécifoot est très élevé comme le Brésil, l’Argentine et la Colombie. Des pays davantage en développement comme le Portugal, le Costa Rica ou le Mexique.
L’idée est d’apprendre réellement de toutes les spécificités et de tous les pays. Nous
pensons qu’il est possible d’apprendre de tous. Au niveau linguistique, il y a bien sûr une préparation pour pouvoir communiquer en espagnol et en portugais dans tous ces pays.

 

Quel circuit ?

 

Le projet s’est étalé sur environ sept mois, d’avril à décembre 2022. Nous avons commencé au Portugal en avril, puis nous sommes allés en Espagne au mois de mai à Madrid ! Nous avons ensuite passé plus de deux mois en Colombie qui est un pays avec lequel nous avions déjà des relations puisque Théo LIFFAUD avait participé à des tournois en Colombie l’année dernière.

Nous avons ensuite séjourné 15 jours au Pérou, à Lima, avec entre autre le projet très spécifique de développer le football pour les jeunes enfants.

À partir de septembre nous nous sommes consacrés à l’Argentine, l’Uruguay et le Brésil. L’Argentine et le Brésil sont la référence du Cécifoot au niveau mondial, nous avons donc passé un mois dans chacun de ces pays.

Enfin, les mois de novembre et décembre se s’articulent entre le Costa Rica et le Mexique, deux pays en développement au niveau du cécifoot mais avec des entraîneurs très motivés et des projets d’avenir.

 

Comment vous êtes-vous organisés pour élaborer ce voyage sportif ?
 

Nous sommes totalement autonomes dans la préparation et la réalisation de ce projet.

Nous préparons en amont notre passage dans chaque pays avec des contacts dans les clubs locaux qui nous aident et nous conseillent.

La plupart du temps nous essayons d’être logés chez des joueurs ou des entraîneurs pour que le partage soit plus intense.

Les recherches de financement se sont réalisées petit à petit, en rencontrant des entrepreneurs clermontois et en leur présentant le projet. Nous avons rassemblé suffisamment de partenaires pour pouvoir réaliser ce projet et nous les remercions du fond du cœur.
 

Quelles sont vos rencontres marquantes ?

A Madrid, à l’université Alcalá de Henares (UAH), nous avons rencontré un professeur physicien spécialiste de l’écholocalisation. C’est une discipline qui cherche à travailler avec la résonance des sons pour aider les personnes atteintes d’une déficience visuelle à mieux se repérer dans l’espace, cette rencontre a été fantastique et riche en apprentissage.

En Uruguay, à Montevideo, nous avons eu l’honneur de faire une conférence sur le Cécifoot et le handicap visuel dans une faculté de sport.

La même chose a été réalisée en Argentine, dans l’université de La Plata (UNLP).

Dans d’autres pays, comme au Pérou ou en Colombie, nous avons proposé des sensibilisations et des conférences dans des écoles primaires, collèges, associations. Nous essayons de toucher les publics larges.

Les échanges dans les universités sont toujours passionnants avec des étudiants de faculté de sport, cela permet de transmettre notre passion à des étudiants qui seront à leur tour capables de transmettre et de mieux aborder la question du handicap.

C’est rencontres sont fantastiques à la fois sportivement et humainement. Nous nous plongeons dans la culture de chaque pays, c’est un enrichissement personnel. Au niveau sportif, nous recevons les conseils et l’expérience de spécialistes et d’entraîneurs de divers horizons. C’est toujours enrichissant de pouvoir confronter son point de vue avec des entraîneurs qui ont une formation et une expérience différente.
 

Notez-vous des différences avec ce que vous connaissez en France ou à Clermont-Fd en tout cas ?
 

Chaque jour est en apprentissage incroyable. Nous nous rendons compte que le Cécifoot est beaucoup plus développé dans les autres pays, que la France a énormément de retard sur beaucoup de points. Plusieurs pays comme la Colombie, le Brésil et l’Argentine disposent de joueurs professionnels. Les autres pays travaillent avec des petits moyens mais avec une telle passion que le développement est notable.

Nous comprenons qu’il ne faut pas se fixer de limites, il faut travailler dur et le plus professionnellement possible.

Le Cécifoot et les athlètes doivent se préparer de manière avec exigence pour pouvoir être compétitif au niveau international.


 

Êtes-vous médiatisés lors de votre voyage ?
 

Nous diffusons régulièrement des articles sur nos réseaux sociaux à savoir le Facebook et le compte Instagram de notre club : @clermont.jokers

Les clubs et les universités que nous rencontrons communiquent également sur leur site Internet ou sur leurs réseaux sociaux lors de notre passage.

La fédération internationale de Cécifoot a également relaté des parties de notre voyage sur leurs réseaux sociaux.

Le projet se finira à la mi-décembre, avant les fêtes de Noël. Nous avons hâte de pouvoir revenir à Clermont-Ferrand pour transmettre ce bagage immense que nous avons appris.
 

Vous projetez-vous déjà sur tout ce que vous pourriez mettre en place, développer à votre retour en France ?
 

Dès le mois de janvier nous allons mettre en place une section jeune pour les enfants et adolescents. Le Crédit Agricole nous accompagne dans ce projet, ce sera avec grand plaisir que nous allons pouvoir transmettre notre passion à de jeunes joueurs.

Nous préparons la Coupe de France 2023 qui se déroulera en mai, c’est un objectif majeur pour nous.

Nous allons essayer d’être de plus en plus exigeant dans nos entraînements, en utilisant les apprentissages acquis ces derniers mois dans les clubs étrangers.

Nous poursuivrons les échanges avec les clubs rencontrés en essayant d’inviter certains joueurs à nous rencontrer et à s’entraîner avec nous.


Ce projet n’est pas qu’une aventure, l’objectif est de l’utiliser pour continuer à grandir ensemble à Clermont-Ferrand.

Théo Liffaud (à gauche) et Dilane Dhampattiah (à droite)
Théo Liffaud (à gauche) et Dilane Dhampattiah (à droite) - Théo Liffaud (à gauche) et Dilane Dhampattiah (à droite)

Tournoi de cécifoot en Colombie
Tournoi de cécifoot en Colombie - Tournoi de cécifoot en Colombie